Musée des Beaux Arts_Lille_2020

 

 Jérôme Bosch, Le Concert dans l’oeuf, XVIème s.

MAITRE D’OUVRAGE :
Ville de Lille / Palais des Beaux-arts de Lille
MAITRE D’OEUVRE :
HBAAT
MAITRISE D’OEUVRE ASSOCIÉE :
En association avec Martial Prévert et Soheil Godsy (Multimédia)
PROGRAMME :
Aménagement du département du moyen âge, et de la Renaissance au musée des Beaux-arts de Lille
SURFACE :
1500 m2 (SP)
BUDGET :
550 000 Euros/HT (2019)
RÉALISATION :
en cours

 

Vingt ans après sa rénovation signée par les architectes Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart, le Palais des Beaux-Arts de Lille s’est engagé dans un processus de renouvellement de son offre. Le musée veut consolider une identité forte, riche de ses collections emblématiques et de son histoire qui sache en même temps correspondre aux enjeux culturels et sociétaux actuels.
Les aménagements et la muséographie de 1997 ont en effet vieilli, et les réaménagements épars menés au fil des ans ont contribué à brouiller la ligne esthétique alors définie. Parallèlement, l’environnement muséal s’est considérablement densifié dans la région, avec des offres correspondant davantage aux aspirations du public, dont les pratiques et les comportements ont suivi les évolutions sociétales du début du XXIe siècle.

Le département du Moyen Âge et de la Renaissance est une création récente : cet ensemble était, avant la rénovation de 1997, dispersé par types d’objets (peintures, sculptures et objets d’art, lapidaire) au sein de différents espaces du musée. Il se décompose actuellement en 7 salles réparties sur environ 1 500m².
Ce regroupement a permis de présenter au public un ensemble cohérent dans des espaces totalement rénovés, les anciennes caves du musée, qui servaient auparavant de lieux de stockage.
Le département du Moyen Âge et de la Renaissance est situé au niveau -1, sous les galeries de sculptures et de céramiques et la galerie d’entrée. Il ceinture la salle des Plans-reliefs et communique avec les réserves.

Le projet d’Ibos et Vitart a fait la part belle à l’architecture du lieu, très présente, avec comme idée fondamentale la fluidité et la circulation du regard au sein d’un parcours qui privilégie la qualité à la quantité. Les architectes ont fait le choix de matériaux bruts et de qualité pour correspondre à l’aspect industriel de l’architecture : le béton, le bois, le métal et le verre ont ainsi été privilégiés.
La réalisation a cependant posé de nombreux problèmes dans les années qui ont suivi la réouverture : les vitrines se sont révélées nocives pour les œuvres en raison de matériaux inadaptés à leur conservation, tandis que l’éclairage dramatisant et parcimonieux a posé des problèmes de sécurité pour le public (chutes). Suite à une importante inondation en juillet 2000 en raison de l’absence d’étanchéité des murs extérieurs, le département a fermé pour 5 ans, conduisant à plusieurs modifications importantes.
La consultation lancé en 2019, et la réponse que nous avons proposé est celle de retrouver les principes philosophiques de Ibos et Vitart, tout en réglant l’ensemble des problématiques liés enjeux actuels de conservation de chacune des œuvres.
Le dispositif scénographique très discret, en retrait des œuvres, est appliqué à partir d’une structure qui se répète et se décline, en socle, cimaise et banc. Réalisé en chêne avec une légère nuance de teinte du bois sur certaines parties, le visiteur peut reconnaitre les différentes périodes que l’on retrouve au sein du département.
La scénographie proposée intègre également différents dispositifs de médiation numérique, de jeu ou de salon de lecture.