Médiathèque_Courcelles les Lens_2016

 

Ettore Sottsass, Park table, 1983

MAITRE D’OUVRAGE :
Ville de Courcelles les Lens
MAITRE D’OEUVRE :
HBAAT mandataire
CHARGÉ DE PROJET :
Heleen Hart, Mathieu Berteloot et JP David
MAITRISE D’OEUVRE ASSOCIÉE :
OTEIS / bureau d’étude structure et fluides et économie
PROGRAMME :
Réalisation d’une médiathèque et d’un jardin public
BUDGET :
2 300 000 Euros/HT (2016)
RÉALISATION :
Concours 2016
CRITERES HQE :
Bâtiment BBC, soit Cep, réf – 60%
Ventilation double flux
Récupération des eaux de pluie pour l’usage des sanitaires, et l’arrosage des espaces extérieurs
Construction harmonieuse à faible impact
Gestion des déchets (charte chantier propre et gestion dans le fonctionnement de la médiathèque)
Production d’eau chaude solaire
Toiture plantée pour garantir un confort hygrométrique et visuel

 

Dans « Architecture Active », publié en 1972, André Wogenscky écrit :

« L’architecture doit nous relier à la nature, nous ouvrir sur elle. Elle organise l’ouverture sur le paysage, sur le jardin. Elle créé ce contact, cette liaison entre l’intérieur et l’extérieur.  Elle dessine et définit dans l’espace cet intérieur et extérieur. Elle les relie, c’est le passage perpétuel de l’un à l’autre, le paysage entre dans la maison. L’enveloppe s’ouvre non seulement, au physique, mais au moral. Elle n’est pas fenêtre qui ramène notre pensée par notre regard, elle est ouverte sur les hommes, elle est protection, isolement de notre pensée, elle n’est pas ségrégation ».  

Le projet imaginé pour la médiathèque de Courcelles les Lens prolonge cette idée d’une architecture / paysage ou la construction elle-même s’efface au profit de la nature pour former un paysage unique.

Le lecteur ou simple visiteur est au cœur d’un important jardin planté d’arbres de hautes tiges qui cerne la construction, sur ces quatre cotés pour former un ensemble architectural et paysagé sans frontière entre les deux.

L’ensemble de plein pied joue de l’horizontalité de la construction avec la verticalité des arbres plantés selon une trame régulière dictée par le parking (important en nombre de places) qui structure l’ensemble du jardin.

La médiathèque s’organise sur la base d’un grand plan carré flexible couvert d’une toiture en caisson de bois pour offrir une grande portée et une grande flexibilité spatiale. L’équipement peut donc facilement évoluer et s’adapter aux changements liés à l’informatisation ou à l’évolution des supports de savoirs par exemple.

Le projet articule quatre parties indépendantes autour d’une structure en béton qui forme une croix :

  • L’entrée couverte face à la rue et associée aux espaces jeunesse et presse.
  • L’auditorium ouvert sur le jardin à l’arrière de la parcelle.
  • L’administration en retrait de la vie de la médiathèque.
  • Et enfin des espaces d’activités liés à la cuisine en vitrine sur la rue.

Placé autour de la croix, l’ensemble de ces fonctions s’ouvre ou se ferme sur la grande salle polyvalente libérée des contraintes techniques et des locaux nécessitant d’être fermés. 

Enfin, à l’horizontalité de la structure, s’ajoute plusieurs volumes colorés qui traversent la toiture pour délimiter spatialement par la lumière des usages spécifiques dans le grand espace. S’y loge, l’heure du compte, des salles de travail, ou encore la banque d’accueil.