Centre éducatif_Quesnoy-sur-Deûle_2013-2015

 

Donald Judd, mur périphérique, atelier à Marfa, Texas

MAITRE D’OUVRAGE :
Ville de Quesnoy-sur-Deûle
MAITRE D’OEUVRE :
HBAAT mandataire
CHARGÉ DE PROJET :
Heleen Hart, Mathieu Berteloot et MH Merlin
MAITRISE D’OEUVRE ASSOCIÉE :
JM Becquart / économie et Bet fluides ; B.Gelez / Bet structure 
PROGRAMME :
Création d’une école de danse et un centre de loisirs
BUDGET :
1 250 000 Euros/HT (2015), démolition, dés pollution et dés amiantage compris
RÉALISATION :
Livraison 2015
CRITERES HQE :
Bâtiment BBC, soit Cep, réf – 60%
Architecture avec un double mur, composé d’une brique artisanale de parement, et une isolation complète par l’extérieur 
Construction harmonieuse à faible impact avec un bilan carbone maitrisé par une construction en parpaing béton issus d’une usine locale, d’une vêture brique et d’une absence de second oeuvre
Gestion des déchets (charte chantier propre et gestion dans le fonctionnement de l’équipement)
Récupération des eaux de pluie pour l’usage des sanitaires, et l’arrosage des espaces extérieurs

 

Le Centre d’activités et de danse s’inscrit dans la politique culturelle et éducative d’une commune rurale en lisière de la métropole Lilloise, dans le nord de la France.

Cette commande particulière a été réalisée à l’issue d’une consultation sans concours avec remise de prestations, sans programme et sans budget défini. L’atelier a été choisi sur la base d’une méthodologie : en un premier temps et avant même de dessiner le projet, elle a défini avec les représentants de la commune et les utilisateurs, un programme et une stratégie d’implantation élargie, au delà même de la construction seule. Cette concertation a été menée sur la base de nombreuses maquettes d’études, qui ont accompagné la conception du projet jusqu’à sa réalisation sur le chantier. Le projet, qui avait initialement l’ambition de remplacer une école de danse installée dans une construction préfabriquée obsolète, est devenue un projet de vivre ensemble plus ambitieux pour la commune. Ce nouvel édifice joue du contexte, en se plaçant, au sud, au plus près des mitoyens pour dégager, à l’ouest, un jardin partagé avec deux autres écoles proches. Le recul ainsi créé permet aux trois salles de loisir de s’ouvrir par de larges baies sur un espace extérieur, encadré par un long mur périphérique. Ce mur cerne la nouvelle construction pour la mettre à distance des ensembles pavillonnaires voisins.

Installé le long d’une allée menant à un canal, le projet profite de la déclivité du terrain pour former un socle minéral, espace de transition entre le centre bourg et l’équipement. Il forme un parvis, sorte de promontoire sur le jardin public et le canal, délimité par le mur périphérique (ci-dessus cité). Réalisé en béton, ce mur s’inscrit dans la matérialité du socle pour former une continuité physique, tout en délimitant un espace protégé : aire de jeux extérieure pour les enfants, accès à l’école et à la garderie péri – scolaire voisine.

Dans un contexte économique contraint, la volumétrie simple, sans être minimaliste, est valorisée par la mise en oeuvre de matériaux sobres et dépouillés des couches inutiles de second œuvre. Les matériaux choisis sont bon marché et pour la plupart fabriqués localement, comme le parpaing issu d’une filière de recyclage et laissé à nu, ou l’utilisation d’isolant fabriqué par une entreprise de la commune, à partir de récupération de vieux vêtements. Débarrassée du superflu, l’architecture de brique et de parpaing s’efface, pour simplement donner lieu à la vie ordinaire.