Pedro Cabrita Reis, Sculpture, 2004
MAITRE D’OUVRAGE :
Paris Habitat
MAITRE D’OEUVRE :
HBAAT en association avec Jan de Vylder, Inge Vinck, et Studio Rijsel
MAITRISE D’OEUVRE ASSOCIÉE :
JM Becquart / économiste, Tribu / BE environnement, EVP / BE structure, Inddigo / BE fluides
PROGRAMME :
Centre d’hébergement d’urgence (55), maison relai (24), locaux d’activités, et 102 logements sociaux et intermédiaires
CRITERES PARTICULIERS :
Les niveaux des consommations ont été évalués à partir des calculs PHPP et d’estimations simplifiées en usage logements collectifs :
Niveau passif – Besoins
PROJET Plot A 14.3 kWh/m²SRE.an
PROJET Plot C 12.0 kWh/m²SRE.an
Bilan Energie projet
PROJET Plot A 86,5 kWhep/m²SDP.an²
PROJET Plot C 82,5 kWhep/m²SDP.an
SURFACE :
Logements sociaux et intermédiaires (102) :
6633 m2 SHAB – 9522 m2 SDO
Centre d’hébergement d’urgence (55)
1163 m2 SHAB – 1494 m2 SDO
Maison relais(24)
463 m2 SHAB – 595 m2 SDO
Locaux d’activités
1518 m2 SHAB
Locaux DPE
346 m2 SHAB
BUDGET :
24 000 000 Euros/HT
RÉALISATION :
Concours 2020
Pensé comme un petit village vertical, le projet tel que nous l’avons imaginé à 3 agences est fortement orienté autour du collectif au sens noble du terme. De part et d’autre de l’îlot (à l’intérieur et à l’extérieur) viennent se greffer deux structures indépendantes : des balcons privatifs d’un côté et de l’autre des espaces de distribution collectifs. Au milieu, le logement a la possibilité de s’étendre vers l’un et/ou vers l’autre. Nous traçons des limites (les murs) mais avec la volonté de délimiter sans limiter, pour provoquer des situations nouvelles d’habiter.
Nous cherchons à créer des possibles en laissant la vie s’installer au gré des besoins, des situations familiales mouvante, des rythmes de la vie ordinaire, …
La volonté est celle d’estomper les limites entre intérieur/extérieur, privé/partagé en proposant une écriture architecturale élémentaire, fonctionnelle, flexible, sans apparat.
La façade des logements depuis le cœur d’îlot s’affiche comme très transparente, légère car elle définit d’abord des coursives généreuses (très large) sur un voir deux niveaux. A la fois espace de déambulation et de rencontres, elles sont aussi le seuil entre le domaine public et le domaine privé du logement. Il n’est pas rare d’y voir le logement y déborder avec des plantes, un banc, un petit meuble…
Les systèmes d’ouvertures en façade transforment ces coursives en terrasse lorsque le temps le permet ou à l’inverse permettent aux enfants de pouvoir jouer à l’abri les jours pluvieux. C’est par l’expression de la vie du bâtiment que se construit l’identité du nouvel îlot de l’ancienne chaufferie.
Mais, le parti pris est délibérément de faire participer la distribution à la vie de l’immeuble en exprimant systématiquement les circulations éclairées naturellement en façade en cœur d’îlot. Ces coursives constituent des lieux de vie généreux appropriables en permettent la mise en place de logements tous traversant dans un système poteaux poutres extrêmement flexible. Dans la continuité de l’idée de cette structure résiliente, les circulations verticales, sont autonomes et s’expriment tous différemment dans leur forme pour différentier des petites unités de vie dans un îlot de très grande taille.