Musée Arthur Rimbaud_Charleville Mézières_2012

 

  Arthur Rimbaud, Archives

MAITRE D’OUVRAGE :
Ville de Charleville Mezièrres
MAITRE D’OEUVRE :
HBAAT en association avec l’atelier d’architectures P Hebbelinck & P Dewit, Liège
CHARGÉ DE PROJET :
Heleen Hart, Mathieu Berteloot et MH Merlin
MAITRISE D’OEUVRE ASSOCIÉE :
SNC Lavalin / bureau d’étude structure et fluides ; C Menzel / paysage ; JM Becquart / économie
PROGRAMME :
Création d’un musée dédié à l’écrivain dans l’enceinte de l’ancien moulin classé au patrimoine et aménagement paysagé de l’île.
BUDGET :
3 700 000 Euros/HT (2012)
RÉALISATION :
Concours 2012

 

«Le moulin et la mécanique» (interprétation de la logique originelle)

Les composantes du projet ont été étudiées afin de permettre d’amplifier le lien entre les interventions et les aspects mécaniques du moulin à eau choisi pour implanter le futur musée. Arthur Rimbaud lui-même marquait un intérêt certain pour la connaissance technique. Aussi, outre le lien visuel à la Meuse nous avons généré un parcours en escalier autour d’un corps central, exactement comme les moulins le pratiquaient à l’origine. De manière remarquable, le système d’élévateur est traduit par un ascenseur incliné, autorisant la vue par delà les fenêtres du monument. Il est lisible dans l’espace comme l’élément d’appel vers le musée. Sa mécanique et son mouvement sont apparents. Le visiteur est donc amené à expérimenter d’emblée la mécanisation du moulin ancien.

L’ approche architecturale du monument

La mise en place des dispositifs architecturaux intérieurs confirme les deux volumes originaux. Les escaliers périmétriques détachent et isolent les nouveaux espaces des parois anciennes. Celles-ci sont dégagées de tout enduit pour augmenter la matérialité et la mémoire des murs, pour libérer les traces des interventions anciennes. Les escaliers ont un dégagement important au- dessous et au-dessus de volées pour magnifier l’élancement du volume initial. Au même titre que l’élévateur, ces escaliers offriront des séquences vers la ville au droit des fenêtres existantes

Le mur central est démonté sur les deux plateaux (inférieurs) pour être maintenu en partie haute. Le plancher XIXème du rez est démonté de telle manière à être incliné vers le parc et découpé afin de rendre visible les piles originelles de soutènement enfoncées dans la Meuse.

L’extérieur du volume et ses huisseries sont entièrement conservés de même que la toiture sur la face côté ville et les faces latérales. La volumétrie est puissante et signifiante à l’échelle de Charleville -Mézières. La passerelle déplacée permet de mieux lire encore cette volumétrie issue de ses usages sur le bras de Meuse. Seule la façade arrière est – selon les principes de la charte de Venise – traitée de manière à générer une entrée par une large ouverture. Ce traitement est exécuté avec la plus grande simplicité. D’autres suggestions sont envisageables sur cette même façade côté île afin de permettre d’amplifier les regards vers la Meuse.